Une collaboration entre Agite y Sirva Festival Itinerante de Videodanza et l’Universidad de las Américas Puebla – UDLAP, México.
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Collection « La creación híbrida en videodanza »
(La création hybride en vidéodanse)
volumes 1- 4
Les termes choréo-cinéma et vidéodanse, entre autres, désignent un domaine qui implique la contamination et l'enrichissement mutuels de ressources et d'éléments de danse-chorégraphie et de film-vidéo, comme un transit entre ces médias, les transformant dans leurs intersections et proposant de nouvelles notions du pouvoir et du devenir. Nous appelons la vidéodanse comme les inscriptions du mouvement, de la chorégraphie et de la danse, à travers l'image en mouvement comme médium pantallique, au-delà d'un support technique ou matériel spécifique.
La creación híbrida en videodanza (La création hybride en vidéodanse) est la première publication imprimée sur la vidéodanse au Mexique, et des premiers en espagnol dans le monde, compilée et éditée par Ximena Monroy Rocha et Paulina Ruiz Carballido ; une collaboration entre le Festival Itinerante de Videodanza Agite y Sirva, et l’Universidad de las Américas Puebla – UDLAP. Cette publication est un recueil d'essais, de textes et de matériel photographique en 5 volumes dont 4 ont déjà été publiés, basé sur les activités de réflexion, de création, de pédagogie, de diffusion et de curatelle qui ont été menées au cours des 11 premières éditions du Festival depuis 2009. La conception éditoriale a été réalisée par Tatiana Vázquez, et l'illustration des couvertures par l'artiste Marisol Monroy Rocha.
Ce projet a été soutenu par le Département des Publications de l'Universidad de las Américas Puebla (UDLAP), le Programme d’Estímulo a la Creación y el Desarrollo Artístico d’Oaxaca 2012-2013, la Coordination National de Danse d’Instituto Nacional de Bellas Artes (INBA), et du Programme de Fomento a Proyectos y Coinversiones Culturales del Fondo Nacional para la Cultura y las Artes (FONCA) 2014 et 2017.
La creación híbrida en videodanza (La création hybride en vidéodanse) se compose de cinq volumes, avec un total de 34 essais et textes de 41 auteurs de 8 pays d'Amérique et d'Europe, qui s'inscrivent dans les axes de recherche suivants : 1. Memoria histórica de la videodanza (Mémoire historique de la vidéodanse), 2. Videodanza: creación híbrida (Vidéodanse : création hybride), 3. El cuerpo en videodanza (le corps en vidéodanse), 4. Curaduría en videodanza (la curatelle en vidéodanse), et 5. Pedagogía en videodanza (la pédagogie en vidéodanse).
La vidéodanse est un domaine relativement récent dans la recherche universitaire, qui continue d'ouvrir de multiples aspects des connaissances, de l'action et de la réflexion transdisciplinaires et intermédiaires. Les auteurs des textes ont rassemblé des travaux sur la vidéodanse, la danse, la scène, la vidéo, le film, le son et l'art dans une perspective élargie et hybride, depuis une réflexion principalement mexicaine et latino-américaine, avec l’inclusion desparticipants du Canada, d'Écosse, d'Espagne, des États-Unis et de France. Nous croyons que cette publication contribue au développement théorique et pratique de la vidéodanse, ainsi qu'à encourager la réflexion sur ce domaine, en tant que croisement de langages, de formes et de médias dans lesquels le geste, le corps et l'écran sont questionnés face aux réalités sociales, géographiques et historiques de chaque expérience située.
Le volume 1, Memoria histórica de la videodanza
(Mémoire historique de la vidéodanse)
Il a été publié le 15 septembre 2015.
Ce premier livre de la collection est constitué de recherches centrées sur le contexte et le développement de la vidéodanse à travers des perspectives hybrides et poétiques. La collection s'ouvre sur les six essais suivants :
« Poéticas del movimiento : Interfaces » du Brésilien Paulo Caldas, à travers lequel nous assistons à une analyse propositive de la kinésie comme axe commun entre la chorégraphie et la cinématographie, dans une revue historique des relations entre la danse et l’image en mouvement ;
« Ritual in Transfigured Time : Narcisa Hirsch. Poesía sufi, danzas extáticas y mirada de mujer » , qui raconte la vie et l'œuvre de deux précurseurs du cinéma expérimental en Amérique du Sud et du Nord, Narcisa Hirsch et Maya Deren ;
« Octavio, sin querer queriendo. Entrevista a Octavio Iturbe » par l'Argentine Tania Solomonoff, en s'appuyant sur le témoignage de vie en Europe du réalisateur mexicain et co-fondateur d'Última Vez avec Wim Vandekeybus ;
« La videodanza : género transmutante del arte noventero » de la Mexicaine Laura Ríos, qui répète et situe ses propres expériences et souvenirs pendant les premières décennies de la vidéodanse au Mexique, avec les antécédents de la précurseuse Pola Weiss ;
« All This Can Happen : narrativas alógicas a través de la coreografía de imágenes en movimiento » de la mexicaine Ximena Monroy Rocha, dans lequel une analyse de l’oeuvre de David Hinton et Siobhan Davies est élaborée comme une problématisation de la vidéodanse dans les formes cinématographiques, un film chorégraphique et cinématique entièrement réalisé avec des matériaux des premières années de l'histoire des images en mouvement ;
et enfin, « Del pre-cine a la pixilación : Poéticas fragmentadas, reconstrucciones gestuales y emergencias estéticas » de l'artiste mexicaine Paulina Ruiz Carballido, propose une réflexion sur la naissance et l’apparition du geste et du corps en mouvement à l’écran, en prenant comme exemple les travaux chronophotographiques des précurseurs Étienne Jules-Marey et Eadweard Muybridge, en relation avec des œuvres contemporaines associées au courant de la vidéodanse ou ciné-chorégraphie du XXe siècle.
Nous remercions la commissaire mexicaine et co-fondatrice du Festival Agite y Sirva, Marianna Garcés Torres, pour son importante contribution a la préface de ce volume.
Le volume 2, Videodanza: creación híbrida
(Vidéodanse : création hybride)
Il a été publié le 27 novembre 2017
Ce deuxième volume de la collection présente des recherches théoriques-pratiques axées sur les processus de création intermédiaire et transdisciplinaire en vidéodanse.
En guise de présentation, « Notas sobre la videodanza (o sobre el encarnado video-ojo) » de Javier Contreras Villaseñor, relie le domaine de la vidéodanse à certaines manifestations de l’écriture poétique et plastique non figuratives, particulièrement l’expressionnisme abstrait, et le travail esthétique Ciné-œil, l’homme à la caméradu cinéaste soviétique d’avant-garde Dziga Vertov en lien avec la poétique performative de Corps-caméra, la femme à la caméra de la danseuse-vidéaste mexicaine Pola Weiss.
« Videodanza en tiempos de penuria », de Eduardo Sabugal Torres, présente la duplicité de l’impossible-possible dans la création en vidéodanse, questionne la production et l’hyperconsumérisme de l’image dans nos sociétés en mettant l’accent sur la possibilité de renverser les « scénarios post-catastrophes » ou la « philosophie scénique du désastre » (Shaday Larios Ruiz) par la vidéodanse.
« Apuntes sobre el ejercicio de la creación en videodanza: curiosidad como principio », de Yolanda M. Guadarrama, évoque l’expérience de création et de diffusion de la vidéodanse.
S’ensuit la confession d’Alfredo Salomón, « With choreographer o sin coreógrafo… O de mis razones para salir del closet », inspirée par le travail de Guillermo Gómez-Peña et se manifestant lui-même comme une forme du prévisible –par les auteurs comme Laura Papa-, artiste « videodancístico» qui est inclusif, élargi, contaminé, étendu.
« El montaje coreográfico en videodanza: el trabajo Deçà du réel de Manon Labrecque », de l’artiste et chercheuse Priscilla Guy, propose une analyse de cette œuvre en abordant le montage chorégraphique en vidéodanse comme un vecteur de développement d’un langage chorégraphique hybride, se déployant jusqu’au cinéma.
« Dirty Dances » de Benito González et « danza_digital » de Seme Jatib, décrivent les processus de création de leurs œuvres : l’expérimentation de l’infime dans l’image sonore du premier, et l’œuvre précurseuse latino-américaine de danse pour Internet dans la deuxième.
Le livre se clôt avec « Dispositivo e interfaz: incidencias en la performance visual del mundo contemporáneo », d’Alejandra Ceriani, qui expose des propositions innovantes, par rapport aux notions de corps dans des interfaces et médiations virtuelles en temps réel, sur la scène numérique, l’expansion corporelle et perceptive, et les relations spectateur – performer.
Nous remercions à l’artiste mexicaine Lourdes Roth, pour sa collaboration dans la préface de ce volume.
Le volume 3, El cuerpo en videodanza
(Le corps en vidéodanse)
Il a été publié le 22 juillet 2018
Ce troisième volume rassemble des recherches théoriques-pratiques centrées sur la corporalisation et la recorporalisation ; représentations, figurations, évocations, pouvoirs et soulèvements du corps dans la création de la vidéodanse d'un point de vue esthétique, politique, philosophique, sociologique, anthropologique, anthropologique, décolonial et du genre. Ce livre rassemble les essais de huit femmes :
«Videodanza social en Argentina. Hacia la conformación de un estilo, práctica o manifiesto» de l’Argentine Ladys Gonzalez ;
«Creación compartida y evasión onírica en prisión» par la Française Camille Auburtin ;
Acercamientos a la videodanza : sobre el cuerpo" de la Mexicaine Martha Erika Mateos Genis ;
« One Flat Thing, Reproduced : el cuerpo emergente en el contexto digital » de l'artiste mexicaine Lourdes Peláez ;
« Plano cercano, cuerpo cercano : la microcoreografía de cuerpos fragmentados, multiplicados, expresivos, extremos y delicados » de la mexicaine Rocío Becerril Porras ;
« Videodanza y folclore : un modo de hacer » par l'argentine Claudia Margarita Sánchez ;
et « El mito de la autenticidad en las danzas exóticas vistas en los primeros tiempos » de la française Marion Carrot.
Ces auteurs, des femmes d'Argentine, de France et du Mexique, placent sur la table d'analyse et de création des questions et des sensations qui touchent les corps individuels et collectifs et les corporalités, à travers divers univers de formes subversives, propositives et reconstructives, politiquement pertinentes et nécessaires, différentes et autres. Nous remercions l'artiste mexicaine Nayeli Benhumea pour son importante contribution à la préface de ce volume.
L'artiste et commissaire argentine Ladys Gonzalez a proposé la catégorie « videodanza social » dans l'essai «Videodanza social en Argentina. Hacia la conformación de un estilo, práctica o manifiesto», dans lequel se concentre le Festival Internacional Corporalidad Expandida qu'elle codirige avec Wanda López Trelles, et qui a connu sa première édition à Buenos Aires en 2016. De notre point de vue, la vidéodanse sociale cherche à rompre avec des canons hégémoniques de qualité formelle et technique, remplissant une fonction importante et significative de visibilité des corps, des histoires, des danses, des communautés et des vues qui sont normativement absentes et invisibles dans les domaines audiovisuels, de la danse et des arts visuels.
Le volume 4, Curaduría en videodanza
(Curatelle en vidéodanse)
Il a été publié le 17 Mai 2019
Ce quatrième volume réunit des recherches théoriques et pratiques axées sur l'analyse et le développement des domaines curatelles dans ce pratique, en articulation avec les paramètres actuels et historiques de la curatelle / comissariat en arts visuels, en arts de la scène et en arts numériques. Ce livre comprend des essais :
“Agite y Sirva: prácticas curatoriales” de Ximena Monroy Rocha,
“Reflexiones sobre historia, concepto y curaduría de la videodanza” du Brésilien Leonel Brum,
“Screendance: reiteraciones y sistemas generativos” par l’Etats-Unien Douglas Rosenberg,
“Diálogo en torno al rol del crítico y curador de videodanza” de l’Argentine Susana Temperley,
“Hacia el papel de la narrativa” de la Mexicaine Andrea Coyotzi Borja,
“Reflexiones en torno a los parámetros de apreciación y crítica en el ámbito de los festivales de videodanza de Latinoamérica” de l’Argentine Ladys Gonzalez et la Mexicaine Ximena Monroy Rocha,
“La adoración de Narciso: la mirada desde el lago” par l’Etats-Unien Ray Schwartz,
“Disoluciones: comentario sobre el desfondamiento de la crítica de arte contemporáneo” par l’Español Alberto López Cuenca,
y “Curaduría como pedagogía, pedagogía como curaduría: Un pas de deux” par l'Etats-unienne Marisa C. Hayes.
L'artiste mexicaine Carolina Tabares Mendoza écrit dans la revue "Curaduria en videodanza" :
"Il n'est plus nécessaire ou souhaitable que quelqu'un vienne nous expliquer comment nous devons comprendre telle ou telle vidéodanse. Mais il est souhaitable que quelqu'un vienne nous proposer quelque chose : une manière de voir, une séquence définie de danses vidéo, un espace architectural dans lequel les percevoir, une distribution à l'intérieur de cet espace, un parcours linéaire ou une simultanéité, une manière corporelle de les approcher (de face, couché, assis, autour, debout, se projetant sur son corps, etc). Parce que si quelqu'un vient nous proposer quelque chose, alors on peut parler."
Le volume 5, Pedagogía en videodanza
(Pédagogie en vidéodanse)
En cours
Le cinquième et dernier volume de la collection, Pédagogie en vidéodanse, à paraître en 2020, rassemblera des textes centrés sur la pratique pédagogique, l'analyse et le développement des domaines de la transmission, de la médiation culturelle et des actions communautaires. Les auteurs réunis dans ce volume discutent et explorent diverses méthodologies collaboratives et transdisciplinaires de pratiques pédagogiques en danse vidéo, ainsi que des chorégraphies et des scènes élargies. Avec ce 5e volume d'essais, nous cherchons à donner un pouvoir sensible à l'analyse et à l'étude chorégraphique et cinématographique de l'image, de la trace et de la sensation du mouvement qui résonne dans le regard, dans la mémoire et dans le corps des artistes contemporains, pédagogues, étudiants et spectateurs des arts hybrides.
Compte tenu de l'intérêt et de la reconnaissance internationale de la nécessité et de la volonté de développer et de poursuivre la danse vidéo en tant que perspective et pratique relationnelle, critique et différente, cet ouvrage rassemblera des recherches et des propositions axées sur les paramètres pédagogiques, les contenus et les expériences d'enseignement et de création collective, ainsi que sur la place transformée de la pédagogie, la médiation et l'action communautaire, en Amérique latine, aux États-Unis et en Europe. Des textes de Katrina McPherson, Camille Auburtin, Priscilla Guy, Ladys Gonzalez, Ximena Monroy, Emilie Morin, Iván Ramirez, Jean-Baptiste Fave, Paulina Rucarba, Francesca Penzani, Ellen Bromberg, Harmony Bench, Claire Buisson, Nadia Ordóñez, Josué Hermes et Diego Martínez seront rassemblés.
Pour nous, cette collection constitue une mémoire tangible et intangible des processus de création, de recherche et de mise à jour constante, grâce à la collaboration des artistes et des universitaires dans les cinq volumes. Nous sommes intéressés par l'élargissement et l'approfondissement du domaine de la vidéodanse, par la promotion et l'accessibilité des recherches de divers auteurs en espagnol et autres langues, au Mexique et dans les pays hispanophones.
Loin de s'adresser exclusivement à un public spécialisé, la collection invite le lecteur à explorer et à étudier le vaste paysage dans lequel se déploie la danse vidéo. Ces livres peuvent être lus comme des palettes de couleurs, dans lesquelles lyriquement il est possible de vidéodanser entre chaque proposition théorique et pratique et de reconstruire de nouvelles perspectives avec et sur ce domaine. Chaque essai propose une micro-optique dans un vaste panorama réfléchi de questions et d'antécédents disciplinaires, à travers lequel nous espérons éveiller de nouvelles questions, désirs, idées et points de vue sur la connaissance, la création et la pensée en vidéodanse : un champ diversifié, inclusif et dynamique, en dialogue et expansion constants, du critique, politique, insaisissable, en transit, des subjectivités et des corps, des différences et vers commun.
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