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Entretien Danser le vivant

Claire Buisson et Paulina Ruiz Carballido – 18 avril 2018

Dans le cadre du Parcours d’Education Artistique et Culturelle (PEAC) avec l’École élémentaire Edouard Vaillant à Pantin, le Pôle EAC et Claire Buisson ont invité l’artiste Paulina Ruiz Carballido pour se retrouver et collaborer ensemble dans la co-construction du parcours des ateliers chorégraphiques « Danser le vivant », auprès de deux classes de CE1, entre janvier 2018 et mars 2018 au CN D. Cesateliers de pratique chorégraphique se sont déroulés sur 12 heures pour chaque classe à travers les ateliers chorégraphiques, un atelier parents-enfants, un atelier de médiation, un pique-nique et 4 heures dédiées à la restitution du travail dans le cadre des « Scènes partagées ». 

 

 

LA NÉCESSITÉ DE GARDER UNE TRACE

 

Un récit.

Un pas de deux.

Les terrains sensibles de la danse.

Comment être ensemble ?

 

Un travail d’artiste pour rendre l’enfant autonome, donner une voix à l’enfant, donner l’espace à sa gestuelle. 

Des moments « eureka » : des moments de grâce où la magie surgit des propositions. 

 

La nature et être ensemble – le travail de groupe était central.

 

Comment l’expérience artistique crée des environnements sensibles de relation ? 

La danse est un prétexte qui produit des espaces de rencontre. Cette rencontre fondamentale de l’être humain sur un moment de festivité. 

« La fête comme célébration de vie ». 

 

 

La présence

Une manière d’être présent avec les autres. Le regard, la voix, la présence. 

Etre enracinées, en profondeur, être là, le regard qui s’appuie, une voix grave, une densité dans nos gestes. 

Le toucher.

 

 

La place

Être tous au même niveau. 

Être encadrante, être contenante. Je vous contiens par ma voix, mon regard, etc….Constamment je marque par mon regard le contenant invisible qui fait qu’on est tous ensemble.

 

« L’écoute flottante »

Le moment de grâce vient quand je m’ouvre à l’autre et l’autre s’ouvre à moi. Une permission interne. Je me permets de le faire. Rentrer dans l’univers de l’autre. Dans ces ateliers les moments du miroir étaient très révélateurs : comment on se laisser guider, les yeux fermés donc sans le regard, comment on se laisse proposer quelque chose sans reproduire un exemple. 

 

La parole

Ce qui m’a beaucoup touché, c’est le dialogue les uns avec les autres. Qui utilise la parole ? Et à qui on donne la parole ? Si nous, en tant qu’enseignante ou médiatrice culturelle, on occupe la parole, alors notre public va seulement écouter. Donner la parole aux élèves à partir de quoi on va pouvoir développer les séances suivantes.

Par exemple, dans le premier groupe, ils ont eux-mêmes proposé des idées : « faire les trois niveaux en même temps, trois personnes ». C’est intéressant quand la réflexion et la parole se déplacent parce qu’à ce moment là, on est sur un même langage. 

L’engagement.

De pourquoi on fait ce que l’on fait. 

Donner aussi la parole à l’enseignant-e. Elles-mêmes auront des propositions, des idées, des questions. Cela fait une triangulation de parole. Je le vois plus comme un cercle. Une discussion continue et effectivement briser les hiérarchies : la médiation et l’enseignement artistique. Ce n’est pas « leur faire apprendre », on apprend ensemble. On est des guides, en construction constante de réflexion. 

 

Et aussi montrer la fragilité de l’adulte.

Parfois, quelqu’un posait une question et je répondais « je ne sais pas ». 

 

 

 

Claire Buisson et Paulina Ruiz Carballido 

Avril-mai 2018

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